Southend-on-Sea by Me (22/03/2013)

Voilà, je ne sais pas par quoi commencer, donc je commence avec cette phrase plus que bateau, qui va être suivie par des tas d'autres totalement « cheesy » comme diraient mes compatriotes de cœur.

J'ai passé une année magique en Angleterre, j'ai appris tellement de choses sur la langue anglaise, la culture anglaise, j'ai rencontré tellement de personnes, je me suis faite des amis pour la vie et surtout je me suis moi aussi rencontrée, découverte et redécouverte ! Je suis allée au-delà de certaines de mes propres limites, j'ai réalisé des rêves, et d'autres rêves me sont venus en tête... J'étais si bien avec ma chambre de princesse, ma maison de rêve, mon travail, et moi-même...

Je ne pourrais jamais assez remercier mes collègues, mes proprios, mes colocataires, mes collègues assistants de langue étrangère et toutes les autres personnes que j'ai croisé pour m'avoir permis d'entrer plus ou moins profondément dans leur vie, mais toujours intensément, de partager tout ce qu'on a partagé et de vivre tout ce qu'on a vécu, c'était tout simplement magique, et j'ai les larmes aux yeux en écrivant ces mots, en repensant à tous nos bons moments...

Je peux essayer de lister tout ce que j'ai fait : des visites de régions, de villes, de musées, des paysages magnifiques, des soirées, mais aussi des doubles soirées, des karaokés (je ne sais pas si je l'ai déjà dit ici, mais si vous voulez découvrir une culture, allez au karaoké local !), une collecte de sous pour un cadeau hors-norme pour une fille hors-norme, des boîtes de nuit, des Silent Disko, des soirées jeux, des remplacements de profs, seconder des profs pendant leurs cours, organiser des activités et des jeux, j'ai rêvé endormie, surtout éveillée et je veux vivre comme ça toute ma vie !

Je pense avoir grandi sans pour autant trop laisser de côté la petite fille que je suis/j'étais...

Aujourd'hui je n'ai plus que des souvenirs, des images abstraites et concrètes, des sons comme des échos qui se diffusent, se rapprochent et s'éloignent, se réverbèrent, en des mi-teintes de joie et de tristesse... Je n'ai qu'une envie, retourner sur mon île (glaciale), vivre d'autres aventures semblables ou même très différentes... Ou même, m'exiler quelques temps sur d'autres îles... Mais pour le moment c'est en Ile de France que je me suis échouée pour de nouveaux défis...

C'est pleine d'émotions et de projets que je clos le châpitre de La Grande Evasion, chapitre que j'aurais rêvé pendant 8 mois avant de pouvoir ENFIN le vivre, et maintenant le rêver à nouveau </3<3</3<3

Alors, pourquoi pas ?

Problème n°2 :

Il faut que j'obtienne un Grade C au GCSE mathématiques.

Or connaissant mes « facilités » en mathématiques (je suis dyscalculique) ce n'est pas gagné d'avance... Reste à savoir ce que vaut « concrètement » un Grade C... Quelles compétences sont "exigées" (tout en rappellant les notes anglaises : A*, A, B and C).

Problème n°3 :

Les fonds !

Et oui, une année en master ici coûte 8300£... Soit facilement 10 000€... Sachant que je dois en plus me loger...

Mais j'ai peut être la possibilité d'obtenir des bourses, d'emprunter, et plus probablement je peux être payée pour étudier !

Il faut que je me renseigne.

J'en ai discuté avec l'équipe d'enseignants avec qui je travaille. Ils ont tous l'air assez encourageants, et me donnent tous conseils.

Je suis entrain de prendre rendez-vous avec une coach-formatrice de mon établissement (oui, le must, c'est qu'en Angleterre, au sein des établissements scolaires, il y a des coach-formateurs qui sont sensés être là pour soutenir, former et conseiller les enseignants tout au long de leur carrière !)

J'ai hâte de la rencontrer !

En attendant je vais mettre mon cerveau en veille le temps de la fin de la semaine et du week-end pour pouvoir profiter de mes soirées d'anniversaire !

Parce que oui, toutes ces envies, toutes ces fouilles pour essaier de trouver des renseignements, et cette grande question vertigineuse " Quitter la France ou y revenir ? " me rendent un peu malade à force...

Je suis sure d'une chose : si je peux être garantie d'avoir le financement, je tenterais jusqu'au bout d'être professeur en Angleterre !

All_paths_lead____by_Queenselphie

J'aimerais être professeur de français (et pourquoi pas aussi d'allemand) en Angleterre.

J'aime la façon dont les professeurs semblent être formés ici : pas de complications et de ronds de jambes avec des traductions et des tonnes de connaissances qui ne seront jamais utilisées concrètement en classe...

Non pas que cela ne soit pas intéressant, j'aime beaucoup la traduction, et ça a une certaine classe de se dire qu'on est entrain de traduire un extrait d'un grand auteur anglais ou français. Puis connaître la façon dont les Anglais punissaient leurs criminels au 19ème siècle, (ce n'est pas très réjouissant mais) c'est passionnant ! 

Cependant cela ne m'aidera jamais à expliquer la grammaire ou à répondre aux questions terres à terres d'élèves de collège-lycée...

J'en suis d'autant plus convaincue depuis que je suis assistante de français en Angleterre... "Mademoiselle, comment est-ce qu'on utilise le subjonctif ?", oulah, attend, Hugo et Dickens n'en parlent pas dans leurs livres...

J'aime l'idée toute bête de pouvoir enseigner deux matières, qui se trouvent en plus être ma langue maternelle, langue natale, langue de ma patrie (cocorico !) et l'allemand que j'ai quand même étudié pendant 10 ans !

J'aime aussi l'idée que je serais mieux payée qu'en France (égosillements du coq).

C'était une réflexion que je m'étais jusqu'alors interdite, avec toutes belles idées que la culture, la connaissance et la transmission sont bien au-delà de ces préoccupations, tellement vitales et essentielles à toute société se voulant civilisée et moderne, seule entité à même de former des hommes et des femmes équilibrés et solides !

Puis, de toute façon, même en regardant d'autres professions mieux rémunérées, cette envie d'enseigner était toujours la plus forte... Or, j'ai de ce côté de la Manche la possibilité de faire ce que j'aime, et d'être payée d'une meilleure façon qu'en France... Alors pourquoi pas ?

(ce n'est pas non plus la ruée vers l'or, mais je crois qu'en début de carrière, et d'après toutes mes recherches, la différence de salaire est  d'environ 400€, puis à la fin d'une carrière anglaise, nous sommes loins des 3000€ d'une carrière française. A l'occasion je retrouverais les liens)

Il y a bien sur tout à un tas de points qui viennent noircir le tableau britannique : les professeurs en Angleterre peuvent être virés et se retrouver au chômage (ce qui choque ma façon très française de raisonner), ils s'occupent de la surveillance dans les établissements (récrées et cantines), ont plus d'heures de travail et compagnie... Mais rien n'est parfait n'est-ce pas ? Et quand je repense au CAPES avec ses 300 places pour 3000 candidats, je ne peux que me dire que rien n'est acquis en France !

Alors pourquoi pas ?